A simple Christmas week-end in Amsterdam

J’adore Noël, depuis toute petite. C’était pour moi à l’époque une longue coupure bien méritée depuis la rentrée mais aussi synonyme de préparations de cadeaux, de création, de magie, de gourmandise et de moments partagés en famille.

Depuis quelques années, sans l’avoir prémédité, je pars quelques jours en décembre et ça fait un bien fou. Je me suis prise d’engouement pour les escapades d’hiver et la découverte de nouvelles coutumes et traditions en cette période si particulière.

Pourquoi ne pas en faire une tradition ? J’aimerais bien. Cette année me voilà arrivée à Amsterdam.

J’attends ce week-end avec impatience. J’ai préparé mes affaires, pas besoin d’un gros sac, juste des vêtements bien chauds et des bonnes chaussures de marche. Je ne suis jamais allée à Amsterdam, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. En préparant le week-end, un peu à la dernière minute, je comprends l’organisation des différents quartiers et qu’en dehors du centre et de son attractivité touristique il y a beaucoup de choses à voir. Je voulais aussi passer faire un tour à la mer qui n’est pas loin. La météo ne va pas être au rendez-vous apparemment alors on verra. Je me note quelques incontournables, quelques adresses bouffes et puis je ferai au feeling.

J’ai pris le Thalys pour venir. J’arrive aux Pays-Bas, par la fenêtre tout est plat. On sent qu’il fait froid. Je sors de la gare d’Amsterdam en milieu d’après-midi, le vent froid souffle et m’emporte. Il y a beaucoup de gens. Je suis engouffrée dans la foule vers le centre-ville. Je tourne un peu. Bon il y a trop de monde, au moins ça c’est fait. Je pousse tout droit pour aller rejoindre mon hôtel. C’est plus calme. J’arrive sur un canal et puis un deuxième. Je suis charmée. Il y a beaucoup moins de monde mais moi qui ai l’habitude de marcher en flânant je reste en alerte car ici les vélos font la loi !

Les jours suivants se succèdent, je me perds à travers les canaux. C’est marrant comme l’on peut se perdre facilement à Amsterdam. J’ai arpenté les canaux de long en large et toujours en ayant l’impression de les parcourir pour la première fois.

Je flotte dans une atmosphère assez froide. Les arbres n’ont plus de feuilles, le ciel est gris et froid. La sobriété héritée du protestantisme est présente partout, l’architecture est simple, parfois austère, il n’y a pas de fioritures, tout est là où il doit être, point. Même dans la nourriture la simplicité est de mise. Cela ne fait pas de mal au final. Mais Amsterdam n’en est pas moins charmante. Toutes ces petites maisons au bord des canaux avec leurs façades si particulières, les petites adresses branchées du quartier De Pijp, le quartier tranquille du Jordaan…

À la nuit tombée, les lumières s’allument. Les sapins de Noël et les étoiles de lumière brillent à travers les fenêtres sans rideaux. Les arbres et les ponts s’illuminent, leurs reflets miroitent dans l’eau des canaux. Tout en simplicité. Juste quelques lueurs jaunes étincelantes.

Sur les portes une couronne de sapin décorée avec quelques fleurs ou quelques branches d’eucalyptus.

Quand la pluie frappe trop fort ou que le vent commence à me geler les os, je me réchauffe dans les cafés bruns avec une bière et quelques dutch snacks à grignoter (croquettes de viande, fromage…) à la lueur d'une bougie. Et le soir, on peut se récompenser avec un petit verre de liqueur de genièvre. La tradition est de prendre une gorgée de genièvre et une gorgée de bière. La première gorgée de genièvre étant à prendre en ramenant ses lèvres au verre servi à ras-bord, pour ne pas en perdre une goutte ! Cet intérêt pour cette boisson déliera les langues des néerlandais, qui s’avèreront chaleureux et curieux !

Le midi je fais un dutch lunch, en général une soupe accompagnée de pain et de fromage ou de croquettes « bitterballen ». Ils ont plein d’idées de soupe, toujours avec des produits frais et font du très bon pain.

En ce qui concerne les haltes sucrées, ils font des dutch pancakes, un mix entre le pancake américain et la crêpe bretonne. Ils les servent salés façon blinis ou sucrés, ou sucré-salé avec des pommes et du fromage ou des pommes et du bacon.

Tout en simplicité, ils proposent des recettes avec de la pomme de terre, de la tarte aux pommes, du fromage et du cochon.

Chaque pause me redonne des forces pour arpenter encore et encore les rues et les canaux.

La nuit tombe encore dimanche, une dernière bière et une dernière ballade et il sera temps de rentrer.